Dans son discours prononcé avant la publication des résultats provisoires des législatives nationales, le Président de la Commission Électorale nationale indépendante Dénis Kadima a plaidé pour la mutation du système de vote pour l’organisation des élections en République démocratique du Congo mais aussi le changement de saison.
Pour le numéro un de la centrale électorale, la tenue des scrutins pendant la saison sèche offrira une meilleure possibilité pour le déploiement des matériels électoraux. Et en ce qui concerne le système de vote le pays doit muter « vers des scrutins électroniques pour éviter notamment le problème de bourrages d’urnes ».
« J’aimerais attirer l’attention de toutes les parties prenantes sur le fait que depuis 2006, les processus électoraux en République démocratique du Congo sont confrontés aux mêmes difficultés et irrégularités. La viabilité de notre jeune démocratie, aujourd’hui des leçons tirées de 4 cycles électoraux. Il est insoutenable que les élections continuent à se tenir pendant la période pluvieuse or la saison sèche offre un environnement propice pour le déploiement et l’acheminement de matériel électoral », a dit Dénis Kadima
Et d’ajouter
« Il est tout aussi insoutenable de voir cohabiter les dispositions anachroniques avec des mesures modernes dans les textes légaux qui régissent l’organisation des élections en RDC, c’est le cas par exemple du fonctionnement des centres locaux de compilation des résultats qui est en déphasage avec l’exigence légale d’utiliser la voie la plus rapide de transmission des résultats. Il en ai de même pour le cas des divergences constatées entre les résultats issus du dépouillement manuel et ceux du dispositif électronique de vote. Les derniers faits saillants des bourrages d’urnes, des manipulations frauduleuses des DEV des scrutins du 20 décembre 2023 montrent les limites de la prééminence des résultats manuels tels que consacrés par l’article 68 de la loi électorale. Il est donc temps que les parties prenantes prennent conscience des réformes des intéressés à mener ».
Le numéro un de la Centrale électorale a remercié la population congolaise d’avoir documenté certains cas de fraude à l’ère des réseaux sociaux.
S’agissant des candidats invalidés pour des actes de fraude, Dénis Kadima a rappelé que cette décision n’est nullement d’une chasse aux sorcières.
Mechack Wabeno