Ils sont au total 220 casques bleus du contingent Chinois qui quittent la province du Sud-Kivu, en RD-Congo, où ils étaient déployés, après plus de 20 ans de service. Ce départ marque une étape dans le désengagement de la MONUSCO initié depuis janvier 2024.
Ce mardi 9 avril 2024, une cérémonie d’hommage a été organisée à leur base située à Amars, à une quinzaine de Kilomètres de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province.
La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita, a présenté ses remerciements à la République populaire de Chine pour le déploiement des Casques bleus au Sud-Kivu.
Ces derniers ont contribué à renforcer l’infrastructure de la province grâce à une série de projets, entre autres, l’achèvement de plus de 580 projets d’ingénierie, la réparation de 1.800 kilomètres de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports, a-t-elle dit.
« Ils ont considérablement contribué à la paix et à la sécurité en RDC », a-t-elle déclarée.
Pour sa part, l’ambassadeur de la République populaire de Chine en RDC, Zhao Bin, a rassuré le gouvernement congolais d’être à son côté afin d’éradiquer les groupes armés, notamment le M23.
Le gouverneur ad intérim du Sud-Kivu, Marc Malago, a précisé que les relations bilatérales entre la RDC et la République populaire de Chine ont toujours été cordiales.
À l’en croire, depuis 2 décennies, les différents contingents chinois qui se sont succédés, ont contribué non seulement à la restauration de la paix mais aussi au développement Local.
Signalons que la MONUSCO procède au retrait de ses troupes en RDC avec un premier transfert, le 28 fevrier dernier, celui de la base de Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu.
Après 25 ans de présence, le départ des Casques bleus a été acté en décembre par le Conseil de sécurité des Nations-Unies, malgré ses inquiétudes sur l’escalade de la violence dans l’Est congolais.
La MONUSCO, qui compte actuellement environ 15 000 Casques bleus, est encore présente dans les trois provinces les plus troublées de la région, à savoir : le Sud et le Nord-Kivu, ainsi que l’Ituri.
Joseph Mwema/Sud-Kivu