Le vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a présidé, mardi 6 août 2024, la première réunion du Comité de pilotage du projet de Stabilisation et Relèvement de l’Est de la République Démocratique du Congo (STAR EST).
Ce projet, financé par la banque mondiale à hauteur de 250 millions de dollars américains, sera mis en œuvre dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri. Il consistera en la construction des infrastructures et la réinsertion des populations dans leur milieu naturel.
« Dans les semaines et mois à venir ici, les populations du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri pourrons voir l’exécution de ce projet comme la construction de certains édifices, la mise en œuvre de certains projets à caractère social », a-t-il rassuré.
Pour être concret, la coordinatrice du projet STAR EST a fait savoir que, pour cette année 2024, au moins 200 routes de desserte agricole parmi 1125 identifiées seront construites et 100 infrastructures socio-économiques de bases sur 430 attendues pour le projet. Au moins 20.000 personnes seront appuyées en subvention pour la mise en place des activités génératrices des revenus et 7000 personnes auront de l’emploi dans la phase de la réhabilitation des routes des desserte agricole, a-t-elle dit.
Toutefois, la société civile du Nord-Kivu juge inopportun ce projet car, selon elle, une grande partie de la zone qui devrait en bénéficier comme les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et une partie de Lubero sont entre les mains de l’ennemi. Pour elle, il faut donc se donner à la reconquête de toutes ces zones avant de penser à de telles projet.
« Nous disons qu’il fallait d’abord que le gouvernement puisse se mettre en œuvre pour que la paix et la sécurité soient une réalité avant de commencer des projets de stabilisation, ou c’est nous qui ne comprenons pas bien, parce que nous, on se demande comment on va aller stabiliser là où il y a la guerre », a indiqué John Banyenye, président de la société civile du Nord-Kivu.
Il faut signaler que le projet STAR EST est échelonné sur une durée de 5 ans et cela à dater de 2022, mais c’est cette année que l’exécution proprement dite va démarrer.
Esaïe Tsongo/Goma