Le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) en province de l’Ituri a présenté à la communauté 174 anciens membres des groupes armés locaux.
Cette cérémonie a eu lieu le jeudi 14 novembre à l’occasion de la clôture du projet des travaux à haute intensité de main-d’œuvre exécuté par l’Organisation Internationale de Migrations (OIM).
Ces ex-combattants des groupes CODECO, FRPI et FPIC ont achevé leurs processus de désarmement et démobilisation au site de Diango, à une dizaine de kilomètres de la ville de Bunia, en Ituri où ils étaient cantonnés.
Ils ont reçu chacun des kits civils et une somme de 225 dollars pour leur prise en charge et la réalisation des activités génératrices de revenus.
« OIM nous a donné un peu d’argent, nous en sommes très reconnaissants. Nous allons envoyer une partie à la maison pour la famille. Le reste va me servir dans une activité de mon choix : faire le commerce de poissons Kasenyi en vue de répondre à certains besoins« , a déclaré l’une des bénéficiaires.
Le bureau provincial du PDDRC-S en Ituri a remis à ces ex combattants des attestations de démobilisation pour leur permettre de vaquer librement à leurs activités. Flory Kitoko, le coordonnateur intérimaire du programme, a indiqué que ces démobilisés seront déployés dans leurs communautés respectives en attendant l’effectivité du programme de réinsertion sociale.
« Aujourd’hui, ce n’est pas pour dire que les démobilisés qui vont recevoir 225 dollars, vont rentrer dans la communauté le lendemain. Non ! Nous sommes encore avec eux, le reste du processus, on va vous donner le calendrier. Le programme national à travers la coordination nationale, va programmer un jour pour faire sortir les démobilisés officiellement pour rentrer dans leurs communautés », a-t-il déclaré.
La MONUSCO, de son coté, à travers sa Section DDR-S, leur a offert des kits civils composés entre autres de pantalons, de draps, de babouches, de couvertures ou encore de pagnes pour les femmes. C’est pour un retour digne dans la communauté, mais aussi une façon d’encourager ceux-là qui hésitent encore à quitter la brousse, pour la vie civile, faute de prise en charge adéquate.
Signalons que les travaux de main-d’œuvre réalisés par ces ex-combattants ont permis de réhabiliter des routes de desserte agricole, notamment Shari-Kunda-Mwanga-Lipri qui alimentent la ville de Bunia en vivres.
Anderson Shada Djuma/Beni