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États généraux des entreprises de l’État : J-L Bussa appelle au renforcement de l’indépendance et du rôle des structures d’audit interne

Dans son discours prononcé à l’ouverture des états généraux des entreprises du portefeuille de l’État , ce lundi 09 décembre 2024, à Kinshasa, Jean-Lucien Bussa a peint un tableau sombre de la situation des entreprises publiques de la République démocratique du Congo.

« La situation actuelle des entreprises publiques reste préoccupante, bien que des progrès sporadiques aient été enregistrés. Une analyse sectorielle approfondie révèle des défis majeurs dans les principaux secteurs stratégiques.
Dans l’ensemble, elles traversent une crise profonde qui se caractérise par des résultats négatifs récurrents, le vieillissement du personnel, l’endettement excessif, le faible niveau d’investissement stratégique, le faible taux de recouvrement des créances, la spoliation de leur patrimoine, la corruption, le détournement. Elles sont victimes des décisions judiciaires iniques et saisies intempestives de leurs biens et font face à des difficultés d’accès au financement public et privé
 », a déclaré le ministre du Portefeuille.

À en croire ce membre du gouvernement Suminwa, ces faiblesses sont dues principalement à une gouvernance inadéquate, un cadre légal et réglementaire inadapté, une gestion peu orthodoxe, faible niveau d’intervention de l’État dans le financement des secteurs stratégiques, une rentabilité économique avérée et un climat des affaires affecté par la résistance au changement.

Pour améliorer cette la situation, le ministre du Portefeuille a proposé le renforcement de l’indépendance et du role des structures d’audit interne.

« Pour véritablement améliorer la performance des entreprises publiques en RDC, il est essentiel de renforcer l’indépendance et le role des structures d’audit interne.
En ce qui concerne la contribution des entreprises du Portefeuille de l’État au PIB et dans le budget, on note la réduction drastique qui est passée de 36 % en 1980 à seulement 0,24 % selon les dernières estimations, bien qu’en deçà de leur potentiel, accompagner de perte de compétitivité et l’érosion des parts de marché
 », a-t-il soutenu.

Il faut noter que les recommandations qui sortiront de ces assises de 5 jours pourront renforcer les réformes en matière d’assainissement de la dette des entreprises du portefeuille, a
martelé Jean-Lucien Bussa.

C’est le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a donné le go des états généraux des entreprises du Portefeuille de l’État.

James Arjoun M.

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