À travers un communiqué parvenu à la rédaction d’actu30.cd, le député national Nene Kashinde alerte le gouvernement sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la province de l’Ituri, après l’attaque sanglante qui a frappé le village de Djaiba situé dans la chefferie de Bahema-Badjere.
D’après cet élu, des éléments de la milice CODECO ont mené une offensive contre des populations civiles, faisant plus de 50 morts, mais aussi des blessés. Plusieurs autres personnes ont été enlevées, fait-il savoir.
Le député national Nene Kashinde exhorte la justice congolaise à émettre des mandats d’arrêt contre les responsables de la milice CODECO, accusés de violation grave des droits de l’homme.
« Ces groupes armés, réfractaires au processus de désarmement, continuent de semer la terreur parmi nos populations. Il est temps que cela cesse », déclare ce député.
La milice CODECO, active dans la région de l’Ituri, est régulièrement impliquée dans des attaques contre les civils, malgré les efforts de désarmement et de pacification.
Le député Kashinde rappelle aux responsables de la Réserve armée pour la défense en Ituri que les éléments de cette milice ne doivent en aucun cas être intégrés dans leurs rangs.
« Chaque jour, ces criminels endeuillent nos familles et compromettent l’avenir de notre province », dit-il.
Face à cette situation critique, les autorités locales et la MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) sont appelées à redoubler d’efforts pour protéger les civils et leurs biens.
« La sécurité des populations doit être une priorité absolue », ajoute le député Kashinde, soulignant l’urgence de renforcer la présence sécuritaire dans la région.
L’Ituri, riche en ressources naturelles mais minée par des conflits armés récurrents, reste l’une des provinces les plus instables de la République démocratique du Congo. Les attaques contre les civils, souvent motivées par des tensions ethniques et des luttes pour le contrôle des terres, continuent de faire des victimes innocentes. La communauté internationale et les autorités congolaises sont plus que jamais interpellées pour mettre fin à ce cycle de violences.
James Arjoun M.