Les élus du Kongo Central ont, dans une déclaration faite lundi 27 avril, levé les voix contre un dénouement sanglant, en l’absence de tout dialogue, du dossier Ne Muanda Nsemi.
Ils ont dénoncé le fait que le gouverneur Atou Matubuana soit considéré comme un acteur principal dans la gestion de cette crise, « alors qu’il a déjà perdu sa légitimité et sa légalité ».
Par conséquent, ces députés et sénateurs appellent à la prise d’acte de la déchéance d’Atou Matubuana et à la suspension de certains agents des renseignements de la province qui, selon eux, ont failli, dans la gestion de ladite crise.
« La prise d’acte de la déchéance de monsieur Atou Matubuana Nkuluki. Car persister à ne pas le faire, c’est violer intentionnellement la constitution de la République et la loi n°08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces telle que modifiée par la loi n°13/008 du 22 janvier 2013 ; la suspension, à titre conservatoire, du commissaire provincial de la province du Kongo Central, du REDOC et de ses adjoints pour avoir failli à leur devoir d’état », déclarent-ils.
Ils appellent par ailleurs au respect des droits humains dans le traitement de l’affaire Ne Muanda Nsemi et ses adeptes appelés les « Makesa ».
Pour rappel, une trentaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées pendant les affrontements entre les adeptes de Ne Muanda Nsemi et les forces de l’ordre tant à Kinshasa qu’au Kongo Central.
Pour l’heure, le leader du mouvement politico-religieux Bundu Dia Mayala (BDM) est interné à l’hôpital psychiatrique de Kinshasa (CNPP, Ndlr) pour consultations.
Rédaction Actu30