Dans une correspondance adressée à la présidente de l’Assemblee nationale, Jeanine Mabunda Lioko, le secrétaire général de la Commission Épiscopale Nationale du Congo (RDC), Abbé Donatien Nshole, fait savoir que le vote du candidat de la plateforme des confessions religieuses à la tête de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) n’a pas respecté l’article 17 de leur charte.
Cet article qui stipule : « En toute chose, les chefs des confessions religieuses recherchent de bonne foi, le consensus comme mode de prise de décision par excellence. A défaut du consensus, ils font recours à un vote transparent conformément aux valeurs affirmées à l’article 8. En cas de vote, chaque confession religieuse exprime une seule voix. Le membre observateur ne participe pas au vote ».
A cet effet, l’abbé Nshole, porte-parole de la plateforme des confessions religieuses, appelle la speaker de la chambre basse du Parlement à œuvrer en faveur d’une « solution admissible devant rassurer toute la population ».
« De ce qui précède, il est manifestemenit établi m qu’il n’a pas été organisé un vote dans l’esprit de l’article 17 de la Charte de notre Plateforme. C’est pourquoi je vous recommande, madame la présidente, d’user de la sagesse en cette matière pour laquelle le peuple congolais que vous représentez est très regardant et d’oeuvre en faveur d’une solution admissible qui rassure toute la population congolaise ».
En même temps, il note que, pour la CENCO et l’ECC, il est préférable de mener des réformes au niveau de la CENI avant de designer le prochain candidat.
« Permettez-moi de finir en vous informant que la Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO) et I’Eglise du Christ au Congo (ECC) recommandent, comme d’autres organisations de la Société Civile, qu’il ait d’abord des reformes consensuelles, particulièrement celle de la Loi portant organisation de la CENI, avant de poursuivre les pourparlers pour un des candidats éventuels du bureau de cette institution », ajoute l’abbé Nshole.
À noter que la désignation d’un candidat à la CENI est au centre des débats après que la CENCO et l’ECC aient dénoncé des rumeurs de corruption. Ce, après que les confessions religieuses ne soient pas arrivées à effectuer un choix consensuel.
Corneille Lubaki
