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Violences sexuelles en RDC : La 1ère dame porte haut le projet de la mise en place d’un Fonds de réparation pour les victimes

C’est le président de la République, Felix Tshisekedi, qui a ouvert, ce mercredi 20 octobre 2021, la table ronde inclusive sur la mise en place d’un Fonds national de réparation en faveur des survivants des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes graves commis en République démocratique du Congo.

L’initiative est une première en RDC et est elle portée par la première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi. Il s’agit d’une opportunité offerte aux participants en vue de la recherche des solutions aux différents problèmes que posent les survivants des violences sexuelles.

Dans son allocution, la première dame qui fait sienne la question des violences sexuelles, a souligné le fait qu’il ne peut avoir un État de droit sans réparation, allusion faite aux violences sexuelles.

« Le viol utilisé comme arme de guerres a engendré des conséquences lourdes. Outre les séquelles physiques, les survivants des violences sexuelles se retrouvent souvent en précarité. Il est temps de changer de narratif et de bâtir un congo nouveau basé sur les bases solides où l’impunité n’a pas sa place, véritable État de droit. Or, il ne peut y avoir État de droit sans réparation », a dit la première dame, Denise Nyakeru.

En attendant les recommandations qui sortiront de cette table ronde, la première dame a estimé que les survivants des violences sexuelles ont, entre autres, besoin de la paix.

« Ce qu’ils désirent le plus, c’est que le silence des armes afin que soit entendu, le cri de leurs âmes est la paix, la tranquillité, la sérénité et l’espérance d’un avenir meilleur et par dessus tout, la reconnaissance des faits et l’acceptation des responsabilités . Nous devons travailler ensemble pour sécher leurs larmes et leur aider à retrouver une dignité qui leur a été sauvagement arrachée », a plaidé l’épouse du chef de l’État.

Par ailleurs, la première dame a rendu un vibrant hommage à tous ceux qui sont engagés dans la cause des victimes des violences sexuelles notamment, le Prix Nobel de la Paix, le docteur Denis Mukwege.

Elle a aussi salué la détermination du chef de l’État à mettre fin aux violences sexuelles au pays, mais aussi l’engagement de son gouvernement en faveur de la lutte contre l’impunité pour les crimes sexuels, en lançant la campagne « Tolérance Zero ».

La première dame qui reconnaît que le défi est grand, a appelé à l’implication de tous pour mettre fin aux violences sexuelles en RDC. Aux décideurs et surtout à la justice congolaise, Denise Nyakeru a dit attendre une implication active, tout en rappelant les engagements pris par le gouvernement congolais avec les Nations-Unies en 2019, en signant l’addendum du communiqué conjoint pour les violences sexuelles liées aux conflits.

« Le gouvernement congolais s’est engagé, entre autres, à lutter contre l’impunité en traduisant en justice les auteurs des violences sexuelles en justice, veiller à ce que les victimes aient accès à la justice, assurer le paiement rapide de réparation établie en garantissant la disponibilité des fonds dans le budget de l’État ou encore la création d’un fonds de répartition (….) », a souligné Denise Nyakeru Tshisekedi.

Pour la première dame, il est temps que le pays assume ses engagements. Elle a affirmé attendre réparation des préjudices causés aux victimes des violences sexuelles.

Rachel Kitsita

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