Le président de la République, Félix Tshisekedi a, dans son discours du lancement de la Table ronde inclusive sur la mise en place d’un Fonds national de réparation en faveur des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes graves en RDC, mercredi 20 octobre, à Kinshasa, reconnu les conséquences graves engendrées par les conflits armés dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« La RDC subit depuis plus de 2 décennies les affres des conflits armés qui ont favorisé la perpétration à grande échelle des crimes, des violences sexuelles, ainsi que d’autres formes d’atteinte aux droits de l’homme frappant des milliers de femmes, de jeunes filles et quelques fois des hommes.
Ma présence dans ce lieu sentant non seulement comme un devoir institutionnel mais surtout un devoir sacré et mémoriel auquel rien ne pourrait soustraire. », a déclaré le président de la République.
Poursuivant son speech, Félix Tshiekedi a souligné que la question de responsabilités des crimes des violences sexuelles commis en RDC reste au centre des préoccupations majeures au niveau national et international.
« Mû par la volonté de mener une guerre sans merci contre l’impunité des auteurs des violences sexuelles en période des conflits, le gouvernement de la RDC et les Nations-Unies ont a signé un communiqué conjoint le 30 mars 2013, lequel a été révisé le 03 décembre 2019. À travers ce document important, la RDC continue à réaffirmer son engagement international à veiller à ce que les victimes ainsi que leurs membres de famille aient un accès effectif à la justice, à des voies de recours et à une juste réparation en accélérant le processus d’adoption de la loi portant création d’un Fonds de réparation au profit des victimes des violences sexuelles liées aux conflits », a indiqué le chef de l’État congolais.
Par ailleurs, Félix Tshisekedi a dit tout l’intérêt que porte la création d’un Fonds national de répartition.
« La réparation constitue un pilier essentiel de la justice transitionnelle en ce qu’elle constitue, pour les victimes, l’un des schémas privilégiés de compassion et de satisfaction qui, à terme, leur permettra de recommencer une nouvelle vie. Le Fonds national de réparation aura l’avantage de fournir directement les services gratuits aux victimes, notamment l’accès à la justice, les soins de santé, ou encore, la prise en charge psychologique », a fait savoir le chef de l’État.
En outre, il a salué la bravoure de son épouse dans son engagement pour la prévention des violences sexuelles ainsi que pour ses nombreux plaidoyers menés en faveur de cette cause, mais aussi pour l’initiative louable d’organiser cette Table ronde incluisve.
Rachel Kitsita