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RDC : Le rapport « Congo hold-up » remis en question par de nouveaux éléments apportés par Patrice Kitebi et la société EGAL

A côté de satisfactions, d’applaudissements ou encore de soutiens au rapport d’enquête « Congo Hold-up » réalisé par plusieurs médias internationaux et ONG, des réactions contradictoires fusent également auprès de certaines personnalités et sociétés qui remettent en question, avec des éléments à l’appui, cette saga.

C’est le cas notamment de Patrice Kitebi, directeur général du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), qui, à travers son avocat conseil, a qualifié de « faux » le document daté de 10 juin 2013, à travers lequel il aurait, en tant que ministre délégué auprès du premier ministre chargé des finances de cette période, instruit à la BCC qu’il soit payé un montant global de 43.000.000 USD à la société MW AFRITEC SARL, lequel montant aurait été finalement payé à la société EGAL.

D’après le communiqué rendu public le mardi 23 novembre, l’actuel DG du FPI qualifie de « supercherie » ces allégations contenues dans le rapport Congo hold-up.

« Avec un minimum de jugeote, l’on s’aperçoit de la supercherie en ce que la prétendue lettre n’a pas de sceau et le numéro indicateur est grossièrement à la main alors qu’il n’en avait jamais été ainsi dans les habitudes du ministère. Bien plus, comment l’ordre donné à la BCC pour payer 43.000.000 USD à MW AFRITEC peut aboutir au paiement d’EGAL SARL qui est une autre société ? », s’interroge Kitebi Patrice.

De son côté, la direction d’EGAL Sarl déplore un manque de discernement affiché par les médias internationaux et ONG, auteurs de Congo Hold-up, qui écrivent, selon cette société, une chose et son contraire en même temps.

« EGAL Sarl précise sans ambage qu’elle n’a jamais été financée par des fonds publics provenant de la Banque Centrale du Congo ou d’une quelconque autre institution étatique, si ce n’est une machination montée contre elle », rapporte EGAL Sarl.

Aussi, le service de communication de l’ancien président Joseph Kabila avait-il relevé qu’aucune ligne dudit rapport d’enquête ne démontre les documents sur lesquels se base l’enquête de ces médias internationaux et ONG, ne démontre l’implication factuelle ou même implicite de l’institution Président de la République dirigée par Joseph Kabila Kabange.

Parlant des accusations non-fondées, l’équipe de communication a parlé également « d’acharnement injustifié de puissances occultes qui n’ont jamais digéré les choix courageux de souveraineté opérés sous la Présidence de Joseph Kabila notamment en matière électorale et minière ».

Il faut noter par ailleurs que ces médias internationaux, au nombre de 19, et 5 ONG révèlent que l’enquête s’appuie sur 3,5 millions de documents bancaires, obtenus par Mediapart et l’ONG Plateforme pour la protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF). Ces données, ont-ils indiqué, ont été analysées pendant six mois par dix-neuf médias internationaux et cinq ONG, coordonnés par le réseau European Investigative Collaborations (EIC).

Rachel Kitsita

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