Une délégation du gouvernement Irakien s’est rendue, le mardi 30 avril, à l’hôpital général de Panzi situé à Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Cette délégation est venue s’inspirer des méthodes de la fondation Panzi pour la réhabilitation des victimes de conflits, violences sexuelles et d’autres traumatismes.
Les membres de cette délégation ont été accueillis par Marc Malango, gouverneur a.i de la province du Sud-Kivu, ainsi que des représentants du gouvernement provincial.
Le chef de l’exécutif provincial du Sud-Kivu s’est dit fier du travail abatu par le docteur Denis Mukwege qui inspire le monde dans sa manière de faire et surtout de son souci humanitaire.
Pour Sarah Alyas, directrice générale des Affaires des survivants en Irak, l’objectif principal de cette visite est d’examiner de près les pratiques de la fondation.
À l’en croire, l’initiative est prometteuse, car elle est guidée par la volonté de reproduire un modèle similaire de centre de réhabilitation en Irak, afin d’offrir un refuge et un renouveau aux nombreuses vies brisées par les guerres incessantes.
« Nous sommes ici pour observer et apprendre. L’Irak a tragiquement souffert des affres de conflits prolongés. Nous avons perdu des femmes, des hommes et des enfants, des vies brisées qui ont besoin des soins spécialisés pour panser les blessures physiques et psychologiques », a déclaré Sarah Alyas, directrice générale des Affaires des Survivants en Irak
Et d’ajouter : « Nous avons beaucoup appris et nous sommes impressionnés par l’approche holistique de la Fondation Panzi . Nous espérons emporter cette lumière et l’installer au cœur de l’Irak ».
La directrice générale des Affaires des survivants en Irak a, en outre, révélé que cette collaboration entre la Fondation Panzi et les dirigeants irakiens incarne l’apprentissage par l’expérience et le partage international des meilleures pratiques.
De Bukavu à l’Irak, l’humanité partage une aspiration commune au bien-être et à la paix. Cette démarche transcontinentale souligne la nécessité pour les communautés internationales de se soutenir mutuellement dans la reconstruction après les conflits.
Fondée par le docteur Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix 2018, la Fondation Panzi est reconnue pour son approche novatrice, centrée sur la personne dans son intégralité.
L’histoire de l’engagement de la Fondation Panzi, entrelacée avec celle de la future initiative en Irak, rappelle une vérité fondamentale : même dans les endroits les plus sombres, l’espoir peut renaître. La délégation irakienne, emmenée par Alyas, repart non seulement avec un modèle à adapter, mais aussi avec l’espoir renouvelé qu’un jour, à travers ce centre de réhabilitation envisagé, d’autres histoires de guérison et d’espoir pourront être écrites sur la terre irakienne.
Il sied de noter que le travail remarquable de la Fondation du célèbre gynécologue congolais repose sur quatre piliers fondamentaux, notamment :
- L’aide médicale : Soigner les blessures physiques et les traumatismes.
Soutien psychosocial; - Reconstruire la résilience et l’estime de soi des survivants;
- La réinsertion socio-économique : Offrir aux victimes de nouvelles perspectives en les aidant à réintégrer la société avec des compétences qui leur permettent de subvenir à leurs besoins, et
- L’accompagnement juridique et judiciaire : Lutter contre l’impunité et rendre justice aux victimes.
Ces éléments ont été salués par les ministères irakiens concernés, notamment la Direction Générale des Affaires des survivants et le ministère du Travail et des affaires sociales.
Josué Bengbazo