Le président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta Badibanga, a échangé, le mercredi 7 août, à Kinshasa, avec le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba Tungunga. Les échanges ont tourné autour des questions relatives à la neutralisation de l’activisme des criminels économiques et financiers en République démocratique du Congo.
« Depuis que le chef de l’État m’a nommé ministre d’État ministre de la Justice et garde des sceaux, je n’ai pas eu l’occasion de m’entretenir en officiel avec le président du Conseil supérieur de la magistrature qui se trouve être à la fois président de la Cour constitutionnelle. Le ministre de la Justice, au regard de notre arsenal juridique, est le pont entre les pouvoirs exécutif et judiciaire », a dit le ministre Mutamba.
Et d’ajouter : « Il était important d’harmoniser les vues sur un certain nombre de choses, notamment la manière de collaborer parce que nous sommes obligés de collaborer pour la meilleure administration de la justice ».
S’agissant de la traque des criminels économiques, le ministre Mutamba a salué les initiatives prises par le président du Conseil supérieur de la magistrature en rapport avec la sensibilisation des organes de l’appareil judiciaire congolais.
Dans la foulée, le ministre de la Justice de la RDC a annoncé comment il va s’y prendre pour arriver à mettre la main sur les malfrats économiques et financiers.
« Il est donc question de pouvoir recevoir des dénonciations au travers d’une Commission que nous avons mise en place. Et à la suite de ces dénonciations, il va y avoir un travail de toilettage, et le rapport final sera transmis au chef de l’État ainsi qu’au président du CSM pour des sanctions exemplaires qui puissent dissuader les criminels économiques, financiers et les maffieux à pouvoir se rétracter et ainsi laisser notre économie respirer », a-t-il conclu.
À noter que cette rencontre est la première entre le ministre de la Justice et le président du Conseil supérieur de la magistrature depuis sa nomination au mois de mai dernier.
Josué Bengbazo