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RDC : Les agents de l’OGEFREM adressent un mémo au chef de l’État lui demandant de revoir « la décision de suspendre la nouvelle mise en place »

Dans un mémorandum adressé au Président de la République et parvenu ce lundi 14 septembre à la rédaction d’Actu30.cd, le banc syndical de l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM) dénonce les orientations de la 48e réunion du conseil des ministres au cours de laquelle le gouvernement, à l’initiative du Chef de l’État, a chargé des ministres sectoriels à rapporter les mises en place réalisées au sein des entreprises et services publics notamment à l’OGEFREM.

Le Président de la République avait relevé au conseil des ministres que ces nouvelles mises en place ont été faites en violation des instructions en vigueur liées notamment au communiqué du 25 janvier 2019, signé par Vital Kamerhe, alors directeur de cabinet du Chef de l’État.

Se déclarant surpris de cette décision du conseil des ministres, ce banc syndical apporte cependant des éclaircissements au chef de l’État et soutiennent que la mise en place à l’OGEFREM s’est réalisée, dans le respect des lois de la République, et après « plusieurs négociations et réflexions confirmées par diverses missions d’itinérance et dans la nécessité de satisfaire le besoin de l’expansion de cet Office pour une meilleure assistance de proximité aux chargeurs ».

« Le besoin étant réel, la procédure respectée et les notifications ayant faites en bonne et due y a de cela plus d’un mois, nous avons été désagréablement surpris d’apprendre que votre Autorité aurait cédé à la désinformation en demandant, au cours du 48ee Conseil des Ministres du 11 septembre, de rapporter ladite mise en place », déclarent-ils.

Et d’ajouter : « Sans prétention aucune, Excellence Monsieur le Président de la République, nous faisons juste constater à votre Autorité que cette prise de position du Conseil des Ministres précité remet en cause non seulement les fondamentaux « du peuple d’abord » mais aussi c’est un grave coup de massue contre l’Etat de droit que votre autorité ne cesse de pêcher étant donné qu’aucune loi de la République n’a été dans la démarche de l’OGEFREM ».

Ces agents et cadres réunis au sein du banc syndical notent ainsi que l’OGEFREM est simplement « victime de sa discipline et de son rayonnement et que tout cet acharnement est une œuvre des personnes qui auraient des ambitions occultes sur ladite société ».

Ils soulignent en même temps que ces personnes véhiculent des contrevérités pour éloigner Félix Tshisekedi des réalités concernant cet Office qui, ajoutent-ils, fait la fierté de la nation.

« Au nom des ambitions privées et lucratives, certaines personnes facilement identifiables, notamment parmi vos proches, usent de leur position essentiellement politique pour entretenir une cabale meurtrière contre l’OGEFREM pensant mettre en difficulté ses mandataires actuels alors que c’est à l’image de la République que leurs agissements rétrogrades causent un préjudice criant », alrtent-ils auprès du Président de la République.

Ils rappellent que cette mise en place générale faite, après plus de 10 ans et avec l’apport du Directeur général Patient Sayiba, a procuré la joie des travailleurs et leurs dépendants car « elle est une régularisation des promotions telles que réclamées dans plusieurs réunions.

« La mise en place générale opérée à l’OGEFREM a procuré énormément de joie à l’ensemble du personnel et à tous leurs dépendants. Toute tentative de son annulation risque d’être apocalyptique pour l’OGEFREM et ses travailleurs au point de continuer à entretenir les manques à gagner pour le Trésor public faute d’amélioration du système mais aussi y a risque de créer une tension sociale que personne ne saurait gérer », lancent-ils.

Tout signalant en outre que tous les cadres, désignés au terme de cette mise en place, ont déjà rejoint leurs postes il y a un mois, le banc syndical insiste sur l’impossibilité de revenir sur tout ce qui a été fait sans des familles et principalement l’OGEFREM. Cela, puisque cette décision de rapporter la mise en place risque d’occasionner des licenciements, rétrogradation et doubles décaissements sans motif valable.

Outre ce banc syndical national, des agents et cadres d’autres provinces notamment ceux du Sud-Kivu, Ituri ou Haut-Uele ont plus particulièrement fustigé cette décision du conseil des ministres et appellent par ailleurs le Président de la République a accorder un sursis.

Corneille Lubaki

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