Le collectif des députés nationaux dont les candidatures ont été invalidées en marge de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale s’est indigné des « méthodes cavalières » de leur exclusion à cette bataille électorale à la chambre basse du Parlement.
A travers une déclaration faite ce dimanche 31 janvier à Kinshasa, ces députés nationaux dénoncent principalement les violations de la Constitution et même des arrêts de la Cour constitutionnelle par le bureau d’âge dont la mission est d’organiser ladite élection et installation du bureau définitif.
« En effet, il sied de rappeler que suite à l’arrêt R.Const 1453/1463/1464 de la Cour Constitutionnelle en son 23ème feuillet, le mandat du député national n’est plus impératif et possède désormais la caractéristique d’être général, libre et non révocable. L’élu est donc libre d’exprimer ses opinions et ses ambitions sans être obligé ni de son parti politique ou son regroupement politique. La décision du Bureau d’âges est une violation de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle précité. Une application à géométrie variable de cet arrêt nous est ainsi injustement imposée », déclarent-ils.
Tout en condamnant leurs invalidations, ces élus nationaux promettent d’user de toutes les voies légales afin qu’ils soient rétablis dans leur droit et être dans cette course électorale.
« Nous condamnons avec la plus grande énergie cette décision inique du Bureau d’âge et allons user diligemment de toutes les voies légales pour être rétablis dans nos droits légitimes afin de permettre à la plénière souveraine de se choisir des Membres du Bureau de manière ouverte et transparente. Le Comité des Droits de l’Homme de l’Union Interparlementaire à Genève sera instamment saisi pour dénoncer cette violation des droits des parlementaires de notre pays », soutiennent-ils.
Pour rappel, l’Assemblée nationale a rendu public, ce dimanche 31 janvier, la liste définitive des candidatures validées pour l’élection du bureau définitif prévue le 3 février prochain.
Plusieurs députés nationaux, et pour la plupart, membres du Front commun pour le Congo (FCC) ayant postulé à ce scrutin comme « indépendants », ont vu de part en part leurs candidatures être invalidées, principalement pour « défaut de lettre de consentement de leurs partis ou regroupements politiques ».
De souligner notamment qu’après examen et validation des candidatures, Christophe Mboso N’Kodia ainsi que Jean-Marc Kabund se retrouvent chacun candidats uniques, respectivement pour les postes de président et 1er Vice-Président de l’Assemblée nationale.
Corneille Lubaki
