Depuis plusieurs décennies, la République Démocratique du congo est quasi totalement tournée vers l’importation des vivres frais, et particulièrement les poissons chinchards,Tilapia et autres. Une situation paradoxe qui crée une dépendance en mettant en mal le marché intérieur du fait de la perturbation du prix à la consommation. Voilà pourquoi le Ministre de Pêche et Élevage, Adrien BOKELE, préoccupé par la réforme de son secteur et son implication au développement et à la modernisation des activités liées à la Pêche, avait adressé une correspondance au Premier Ministre Sama Lukonde.
Dans cette correspondance, Adrien BOKELE a sollicité une provision de 15 millions USD pour l’achat des Bateaux de Pêche au profit de la RDC. C’est ici le lieu de signaler qu’une provision est extrêmement différent d’un décaissement comme accusent à tort et à travers, certaines personnes, visiblement mal intentionné et déterminer à décourager cette belle initiative qui ne vise que le bonheur du peuple Congolais. En d’autres termes, Adrien Bokele a sollicité du Chef du Gouvernement son quitus pour que cette somme soit réservée à l’acquisition des Bateaux de Pêche.
Selon les informations à notre possession, certains opérateurs économiques véreux et acteurs politiques qui tirent malicieusement profit de l’importation du poisson, un Bateau de Pêche coûterait 100 milles usd. Un peu plus loin, ils accusent à tort et sans preuve le Patron de Pêche et Élevage de vouloir détourner ce fonds. A en croire un expert de Pêche et Élevage qui a requis l’anonymat, l’acquisition de ce types des bateaux se fait par rapport aux objectifs à atteindre, au besoin exprimé, ainsi qu’à la performance de l’engin. Toutes fois avec 100 milles USD, il ya lieu d’acheter un Bateau d’occasion. Bref, il existe toute une gamme de prix même sur internet quant à l’achat dudit Bateau.
Revenant sur la lettre du Ministre de Pêche et Élevage, tout est claire pour cet achat, dans la mesure où il fera sous la supervision du Président de la République et du Premier Ministre.
Pour ce faire, le Ministre de tutelle tient au Respect de la procédure quant à la passation de Marché qui requiert un appel d’offre international. Voilà qui remet en cause des fausses accusations cousues des mensonges grossiers contre le Patron du secteur de Pêche et Élevage, qui selon certaines indiscrétions, n’a aucune intention de détourner quoique ce soit, sachant qu’il est guidé par les principes d’une gestion transparente. Précision qu’à ce jour aucun acte n’a été posé. Cependant, les études ont été menées au Ministère de Pêche et Élevage pour l’implémentation de ce Méga Projet à impact visible et immédiat. Ces études montrent à suffisance que ledit projet aura notamment pour avantage, la lutte contre la pauvreté et la création des nombreux emplois.
Au regard des besoins croissants sur le marché domestique et de l’augmentation intempestive à la fois au niveau des grossistes que des détaillants, il est important pour le Pays de disposer des Bateaux de Pêche industriels. En terme des besoins, il est prévu, selon les informations à notre possession, l’achat d’un grand Bateau de Pêche industriels exploitable notamment en haute Mer. On y trouvera des dispositifs modernes de transformation et conservation. Il en est de même de l’acquisition dont sera mis en service sur lac Albert, un autre sur le lac Tanganika et par contre, deux devraient être opérationnels sur le fleuve Congo et ses affluents. Il est à noter que la société congolaise de Pêche (SOCOPE) qui, au- delà de son expérience avérée, dispose également d’un port et d’une chaîne de froid nécessaire pour accompagner ce projet où l’Etat Congolais aura une part importante. Signalons par ailleurs que les Bateaux de Pêche que compte acquérir le Gouvernement Congolais répondent aux standards internationaux, capables de faire la Pêche pendant plusieurs semaines dans les eaux territoriales Namibiennes et Angolaises, et cela pendant plusieurs semaines.
Il sied de noter, que plusieurs entreprises privées pratiques la Pêche sur les eaux Maritimes congolaises, mais sans mettre fin au cycle de pénurie constaté sur le marché et ce parfois, à cause des capacités limitées de leurs Chalutiers. Dans ce secteur, il ya dja des entreprises de Pêche qui font ce travail, mais avec une production minimale de 10 à 20 tonnes par mois. Est-ce qu’on peut nourrir la population Congolaise avec une telle production, s’est interrogé un expert de Pêche ? Il est temps de poser des actes en tenant compte de la dimension du pays et des ambitions progressistes, au regard des défis sous régionaux ainsi qu’au prescrits des théories des avantages comparatifs et de la vision du développement de la Rd Congo notamment dans le domaine de la Pêche industrielle.
Adolphe Mutombo
