Le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, en RD – Congo, a poursuivi, ce vendredi 20 octobre, à la prison centrale de Makala, le procès du journaliste Stanislas Bujakera Tshiamala.
À l’audience de ce jour, il était question pour sa défense d’analyser les préventions mises à charge du journaliste par le ministère public.
Deux de six préventions mises à charge du directeur de publication adjoint d’Actualité.cd ont été abordées notamment la falsification des sceaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et l’usage du sceau contrefait.
S’agissant de la falsification des sceaux de l’ANR, le correspond du Magazine Jeune Afrique a rejeté ses accusations portées contre lui, car n’étant pas l’auteur du document.
Dans sa réplique, le ministère public a confirmé en citant le résultat d’un expert que le document provenait du téléphone de Stanis Bujakera et a exigé à ce dernier d’amener le faux sceau, car il en est détenteur.
Selon le ministère public, Stanis Bujakera a falsifié le document pour se faire de l’argent avec Jeune Afrique. Des affirmations que rejettent les avocats de Bujakera. Pour la défense, le dossier est vide faute de preuves.
Dans la foulée, les avocats de Stanis Bujakera ont demandé une contre-expertise pour connaître la provenance du document et la comparution de l’agent de l’ANR qui aurait aidé leur client à falsifier ce document.
‘‘Nous avons exigé une contre-expertise par rapport à l’expertise du ministère public, le Tribunal s’est réservé d’encaisser notre demande, en pensant que ce n’est pas encore opportun. Au moment voulu le Tribunal pourrait accéder à notre demande », a rapporté maître Jean-Marie Kabengela Ilunga, l’un des avocats de Stanis Bujakera.
Pour répondre à la demande de la défense, qui veut un temps pour une contre-expertise, le Tribunal a renvoyé la cause à deux semaines.
Josué Bengbazo
