Le Comité des victimes survivantes de massacres de Kikyo (COVISMAKI), qui se sont produits en 1998, dans la partie nord de la ville de Butembo, au Nord-Kivu, a déposé, samedi 20 avril 2024, une plainte contre des présumés acteurs principaux de ces tueries à l’Auditorat militaire à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Dans une interview accordée à Actu30.cd, Tsongo Léon, coordonnateur de ce Comité, a fait savoir qu’à travers cette plainte, les survivants de ces massacres veulent que la justice puisse interpeller tous les responsables de l’armée qui contrôlaient la ville de Butembo à cette époque là et condamner tous les coupables.
« 26 ans après, nous avons jugé bon de saisir une juridiction de notre pays pour ouvrir les enquêtes sur ces massacres, ce qui va nous permettre d’une manière où d’une autre de rompre avec l’impunité et le silence qui caractérise ces massacres. Nous avons décidé qu’à l’occasion de la commémoration du 26éme triste anniversaire des massacres de Kikyo de 1998, qu’on puisse introduire une plainte à l’Auditorat militaire général à Kinshasa contre tous les responsables militaires et civils qui étaient à Butembo à cette époque là », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Tsongo Léon a indiqué que, pour soutenir et accompagner cette plainte, un rapport contenant les identités complètes et les adresses respectives des personnes tuées sauvagement en 1998 est déjà produit.
Pour rappel, le 14 avril 1998, plus de 250 personnes ont été tuées et d’autres enterrées vivantes par des présumés éléments de l’armée qui contrôlaient la ville de Butembo.
D’après des témoignages, ces présumés éléments de l’armée loyaliste confondaient les victimes aux miliciens Maï-Maï qui s’attaquaient à leur position à Kikyo.
Gloire Kamandi/Butembo
