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RDC : L’ex vice-ministre des Hydrocarbures Moussa Mondo condamné à 20 de prison pour « homicide volontaire »

Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en procédure de flagrance, a condamné, mardi 16 avril dernier, l’ancien vice-ministre des Hydrocarbures, Moussa Mondo, à 20 ans de prison. Il a été reconnu coupable d’homicide intentionnel de sa femme.

Pendant près de 3 heures d’instruction, le prévenu n’a fait que rejeter toutes les accusations mises à sa charge et ce, en dépit des conversations vocales entre la victime et sa famille située à Madagascar.

Dans ces conversations, l’on entend Kadidja raconter son calvaire aux membres de sa famille, des éléments sonores qui constituent l’une des preuves détenues par le ministère public pour qui, la dame est décédée le 14 avril dernier des suites des coups qu’elle a reçus de son mari.

« J’ai tellement mal, j’ai beaucoup souffert avec ma femme mais personne ne veut me croire. Je confirme que je n’ai jamais tabassé ma femme, je suis innocent et je sollicite mon acquittement», a répliqué monsieur Moussa.

L’organe de la loi a fait venir deux renseignantes dont les témoignages sont allés dans le sens de confirmer les préventions portées contre cet ancien cadre du parti de Joseph Kabila. Mais ses conseils ont sollicité du Tribunal la réquisition du médecin traitant de la victime pour plus d’éclairage.

« Nous sommes un peu limité, il y a urgence de faire appel aux médecins plus précisément le médecin traitant que le ministère public n’a pas eu le soin de faire appel pendant l’instruction », a demandé l’un des membres du collectif de Moussa Mondo.

De son côté, le ministère public dit ne pas trouver d’inconvénient que l’expertise médicale soit requise, mais pour le Tribunal, la nécessité de faire appel à cette expertise ne se justifie pas.

Se fondant sur les articles 43 et 48 du Code pénal congolais livre 2, le ministère public a requis 20 ans de servitude pénale. La Défense a, par contre, tenté de prouver qu’aucun certificat médical n’atteste ce qui est imputé à leur client.

« Donc, l’infraction d’homicide volontaire n’est pas établie, pas de lien de causalité avec la mort qui s’en est suivie. Seul le médecin pouvait l’attester. En l’absence de toute expertise médicale, si vous êtes convaincus qu’il est coupable, condamnez-le au minimum de la peine, car notre client n’a pas d’antécédent judiciaire », a renchéri un avocat de l’ancien vice-ministre des Hydrocarbures.

Le Tribunal, après avoir été éclairé, a dit établi en fait comme en droit, l’infraction d’homicide intentionnel mise à charge de Moussa Mondo et l’a condamné, par conséquence, à 20 ans de servitude pénale principale, mais aussi à payer une amende d’un million de francs congolais.

James Arjoun Mushiya

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