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Kibali Gold espère toujours parvenir à un consensus sur la clause de stabilité

Entre le gouvernement et Kibali, il ne doit plus être question de faire marche-arrière, vue qu’après plusieurs années de travaux, le géant projet minier, plus de 2,5 milliards de dollars, est achevé. Seulement, cette société d’exploitation d’or continue à appeler le gouvernement de la République démocratique du Congo à accepter une solution qui ménage tout le monde. Kibali Gold encourage une discussion constructive et rappelle que la clause de stabilité contenue dans le code minier est l’élément qui l’avait incité à faire un investissement qui requiert de la patience, outre le risque encouru. « L’investissement à Kibali a été motivé par la disposition relative à la stabilité du Code minier de 2002 qui, à notre avis, prend naissance à partir de la récente promulgation du Code de 2018. Nous espérons que nous parviendrons à un consensus sur cette question avec le gouvernement, ce qui, selon nous, est essentiel pour les investissements futurs dans le pays ». Ces propos résument le message essentiel de la conférence qu’a animée lundi 23 avril le docteur Mark Bristow, président du Conseil d’administration de Kibali et directeur exécutif de Randgold. Dans un jeu des questions et réponses avec la presse, Mark Bristow a mis l’accent sur l’importance de fournir aux investisseurs, dans une industrie à long terme comme l’exploitation minière, des garanties fiables de stabilité fiscale. « La taxe rentière n’existe dans aucun pays au monde », a-t-il déclaré. L’entreprise déplore en outre le fait que le code minier promulgué soit différent de celui qu’ils avaient négocié. Mark Bristow a dit et répété plusieurs fois le message selon lequel Kibali et le gouvernement doivent travailler ensemble et trouver la solution qui profite à toutes les parties. Cela sous-entend que les deux parties, dans le cadre du règlement minier, doivent faire de concessions comme cela se fait toujours dans les négociations.

Le projet s’achève huit ans après

Selon Mark Bristow, la mise en service réussie du système automatisé de manutention au sein des opérations souterraines de la mine d’or de Kibali accélère l’augmentation de la production prévue. Il estime que Kibali est sur la bonne voie pour atteindre son objectif, à savoir 730 000 onces, soit une augmentation de 22 % par rapport à la production de l’année précédente. À part l’optimisation continue en système souterrain, et la construction de la troisième centrale hydroélectrique de la mine dont la mise en service est prévue pour le milieu de l’année, le projet géant Kibali est maintenant achevé. « Plus tard cette année, la mine souterraine de Kibali va passer du statut d’exploitation propre, comme cela s’est déjà produit dans les mines de Loulo de Randgold au Mali » a-t-il affirmé, précisant que Kibali est l’une des mines d’or souterraines les plus automatisées d’Afrique et la troisième plus grande à sous niveau au monde. D’après Bristow, tous ces investissements représentent plus de 2,7 milliards de dollars sur une période de huit ans.

Une entreprise qui a apporté de la modernité à Dokou

Ce que Kibali a fait particulièrement à Doko, dans le Nord-Est du pays, est tout simplement spectaculaire. « Malgré les défis, Kibali reste déterminé à faire progresser le développement de cette région reculée et continue d’investir dans l’emploi et la formation des populations locales. Plus de 90% de ses employés sont des ressortissants congolais et cette année, la mine a déjà dépensé près de 50 millions de dollars auprès des prestataires locaux. Au cours de la durée totale du projet, cela représente un montant global de 1,6 milliard de dollars ».  Pourtant, en 2003, il n’y avait rien. Depuis son installation, la société a construit 5500 maisons, 40 écoles, une vingtaine d’hôpitaux. « Si vous dites que rien n’est fait, c’est faux », a déclaré Mark Bristow, ajoutant : « Nous travaillons dans la communauté et avec la communauté ». L’entreprise a aussi investi dans l’agrobusiness dont du maïs et dans l’agro-industrie (production du cacao). Par ailleurs, 2500 enseignants ont été formés et 25 000 enfants partent chaque année à l’école grâce à son investissement. Il y a aussi la réhabilitation de la route d’Aru, longue de 180 Kms et la construction de plusieurs centrales hydroélectriques. Plusieurs personnalités ont assisté aux échanges : sénateurs, députés nationaux et autres notables de la province du Haut Uélé. M. Idambituo et Mme Géneviève Inagosi y ont pris part.

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