Dans sa déclaration, ce mercredi 15 avril, Martin Fayulu Madidi a salué le courage de tous les acteurs de la société civile et les lanceurs d’alerte impliqués dans la lutte contre la corruption.
Il a indiqué que ce combat commence à porter ses fruits avec les enquêtes ouvertes sur les fonds alloués au programme de 100 jours.
« Qu’il s’agisse du programme de 100 jours ou de l’affaire dite de rétro-commission de 15 millions de dollars, l’intransigeance citoyenne vis à vis de la corruption commence à porter ses fruits. Grâce à cette ténacité et cette sagacité, les instances judiciaires sont en voie de faire la lumière sur ces affaires », a-t-il déclaré.
Pour le président de l’ECIDe, tous les millions de dollars détournés doivent être récupérés et versés dans le fonds pour la lutte contre le Covid-19.
« J’encourage les magistrats et je leur demande d’aller au bout de leurs enquêtes car ils rendent la justice au nom du peuple congolais. Tous les millions de dollars détournés doivent être récupérés le plus rapidement possible et versés dans le fonds de référence pour la lutte contre le COVID-19 », a-t-il fait savoir.
Martin Fayulu a ainsi fustigé la gestion du pays par les autorités en fonction. Selon lui, la responsabilité du chef de l’État Félix Tshisekedi est aussi engagée dans la gestion de son programme de 100 jours.
« Assurément, la gestion saine de la chose
publique demeure la dernière préoccupation des alliés qui ont planifié et exécuté l’escroquerie électorale de décembre 2018. Et que nul ne soit dupe, la responsabilité personnelle de monsieur Félix Tshisekedi est aussi engagée dans la gestion de son programme de 100 jours et dans le dossier de 15 millions de dollars. En effet, la responsabilité politique ne se délègue pas », a-t-il renchéri.
Lancé en mars 2019, le programme de 100 jours souffre jusqu’à ce jour, en grande partie, de concrétisation. Des enquêtes sur les fonds alloués audit programme ont été ouvertes au mois de février dernier.
Plusieurs officiels du pays ont été interpellés à cet effet, entre autres, Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’État Félix Tshisekedi, qui est détenu provisoirement à la prison centrale de Makala. Il est accusé de malversation financière dans le cadre de l’exécution du programme de 100 jours.
Corneille Lubaki