C’est depuis le 10 juillet 2020, date de l’établissement du procès-verbal de prise d’acte de la démission de Monsieur Benoît LWAMBA BINDU aux fonctions de Juge et de Président de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo que le Juge Évariste-Prince FUNGA MOLIMA MWATA tient, de mains de maître, et ce contre vents et marées, la présidence de la Cour constitutionnelle à titre intérimaire.
Ce brillant magistrat qui a gravi tous les échelons de la Magistrature, jusqu’à atteindre les fonctions de Président de la Cour suprême de Justice, a vu ce parcours être couronné par sa nomination, en 2014, aux fonctions de Juge à la Cour constitutionnelle, plus Haute juridiction de la RDC.
Les échos qui parviennent à la rédaction de ce journal nous renseigne que c’est, sans compter la longue période d’indisponibilité de l’ancien Président de la Cour constitutionnelle, depuis près de trois mois que ce Haut magistrat de carrière, à ce jour âgé de 57 ans, assume l’intérim à ce poste ô combien important dans l’organisation juridictionnelle congolaise!
Il y a lieu de relever que sa jeunesse et son expérience de praticien chevronné sont les atouts nécessaires à la bonne administration de cette institution. Sa ténacité et son sens du travail a pu le démontrer pendant toute la période de son intérim à la tête de la Cour.
La rédaction de ce Journal s’est ainsi interrogée sur la manière dont s’organise l’intérim du Président de la Cour constitutionnelle en RDC.
En effet, conformément à l’article 18 du Règlement intérieur de cette Cour, en cas d’absence ou d’empêchement de son Président, le Juge le plus ancien assure l’intérim. C’est à ce titre que le Juge FUNGA MOLIMA MWATA, bénéficiant de la préséance parmi les Juges de la première composition de la Cour constitutionnelle, fait fonctions de Président de cette Haute Cour, en attendant que soit définitivement élu, par ses paires, un Président, pour un mandat triennal, aux termes d’un scrutin uninominal et secret, conformément à l’article 13 du Règlement intérieur de la Cour.
Mais il convient de souligner que depuis le départ de l’ancien Président de la Cour constitutionnelle, et consécutivement au depart des Juges KILOMBA NGOZI MALA et UBULU PUNGU, c’est dans un contexte assez mouvementé ou simplement riche en événements que le Juge Evariste-Prince FUNGA MOLIMA MWATA arrive à tenir, malgré toutes les pression et invectives, la présidence de la plus prestigieuse institution juridictionnelle congolaise qui, dans les jours à venir, est appelée à jouer un rôle véritablement important dans la consolidation d’un État de droit démocratique à quoi aspire le Peuple congolais, et à la matérialisation duquel le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, s’est fermement engagé.
