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Réintégration du ministre Bakonga au Sénat : Son suppléant dénonce et appelle au rejet de cette requête

Le sénateur Reagan Ilanga Bakonga crie à l’usage de faux après que le président du Sénat a lu une lettre du ministre sortant Willy Bakonga dont il est le suppléant, sollicitant sa réintégration au sein de la chambre haute du Parlement.

Pour Reagan Ilanga qui est aussi le frère du ministre sortant de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), il s’agit d’une manigance qui serait orchestrée par le Président du Sénat.

À l’en croire, Willy Bakonga, élu en même temps sénateur et député national, n’a pas le droit de réintégrer le Sénat pour avoir choisi l’Assemblée nationale au début de la législature, conformément à l’article 108 de la constitution qui parle des fonctions incompatibles.

« C’est l’usage de faux. Willy Bakonga n’a pas écrit une quelconque lettre. C’est le président du Sénat qui manigance connaissant que je suis un homme de droit. Entre moi et Bakonga, il n’y a aucun problème. Il n’a pas aussi le droit d’écrire au Sénat étant donné qu’il avait choisi [de sièger à, ndlr] l’Assemblée nationale », déclare-t-il au micro d’Actu30.cd.

Le sénateur Ilanga Bakonga pense qu’il serait judicieux pour le ministre sortant de l’EPST d’écrire au président de l’Assemblée nationale où, ajoute-t-il, sa femme serait sa suppléante.

« Donc, il est député national, c’est à lui d’écrire au président de l’Assemblée nationale pour y retourner. La constitution nous donne le droit, lorsqu’il y a incompatibilité, de choisir dans les huit jours. Willy Bakonga a respecté en choisissant l’Assemblée nationale. Je suis surpris de lire une lettre boutiquée pour dire que Bakonga va retourner ici », lance-t-il, avant d’appeler au rejet de la requête de son frère.

Réagissant aux propos du sénateur Ilanga, le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo a appelé ce dernier à régler ce problème en famille ou au niveau des cours et tribunaux s’il se sent lésé.

« Le problème interne à votre famille n’intéresse pas la plénière. Si vous vous sentez lésé, vous allez saisir les cours et tribunaux. Pour nous, lorsque nous avons validé les mandats, le nom de Willy Bakonga était bel et bien repris comme sénateur. Et donc, à partir du moment où il nous saisit, nous administrativement, nous prenons acte. Et c’est ce que la plénière a fait », a-t-il réagi après la déclaration du sénateur Ilanga Bakonga.

Notons par ailleurs que le ministre Willy Bakonga est cité dans le dossier de détournement des fonds de la gratuité de l’enseignement. Il a été arrêté mercredi 21 avril à Brazzaville, en République du Congo, alors qu’il était en partance pour Paris, capitale française.

Corneille Lubaki

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