La Coordination provinciale de la société civile de l’Ituri dit avoir enregistré au moins 157 morts, 53 blessés, 32 cas de kidnapping et l’incendie d’une dizaine de maisons par des groupes armés ADF, CODECO, FPIC et Maï-Maï en Ituri, depuis l’instauration de l’état de siège.
Ce statistiques sont contenues dans une correspondance adressée par la société civile de l’Ituri au président de la République Félix Tshisekedi, lundi 7 juin 2021, et dont une copie est parvenue à la Rédaction d’Actu30.cd.
Dans cette lettre signée par Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri, ces cas de tueries sont considérés comme un « véritable sabotage de l’état de siège » par ces groupes rebelles.
La société civile dénonce une vaste campagne médiatique caractérisée par des messages « propagandistes de l’armée » alors que, selon les forces vives, elle n’a pas réussi dans un mois à mettre fin à l’existence ne fût-ce que d’un groupe armé sur plus d’une dizaine qui écument les 5 territoires de l’Ituri.
Pendant le premier mois de l’état de siège, la société civile dit avoir constaté malheureusement des violations graves des droits de l’homme. Cela, fait-elle savoir, fait suite à l’absence d’une loi portant mesures d’accompagnement de l’ordonnance décrétant l’état de siège.
Cependant, cette structure citoyenne félicite l’armée pour la réouverture de la Route nationale n°27 sur laquelle la circulation était coupée par des miliciens. Elle dit avoir noté également une petite accalmie dans le territoire de Djugu, ainsi que la libération des localités de Nyankunde et Marabo des mains des miliciens FPIC dit « Chini ya Kilima »
Pour la réussite de l’état de siège, la société civile de la province de l’Ituri invite Felix Tshisekedi à procéder au relèvement de tous les militaires qui, d’après elle, se sont éjà familiarisés avec les groupes armés, accélérer le processus de désarmement, démobilisation et réintégration communautaire (DDRC), et aussi autoriser la réouverture des Parquets et juridictions civils, et ordonner sans délai la traque des tous les groupes armés qui continuent d’opérer en Ituri.
Anderson Shada Djuma/Beni