La mutualisation des forces de défense entre l’armée de la RD Congo et celle de l’Ouganda a été abordée au cours de la conférence de presse de la MONUSCO de ce mercredi 1er décembre 2021, tenue à Kinshasa.
D’après le porte-parole de la mission onusienne en RDC, Matthias Gillman, le choix des autorités Congolaises de collaborer avec l’Ouganda pour lutter contre un ennemi commun est tout à fait légitime. Cependant, a-t-il souligné, cela ne discrédite pas le travail de la MONUSCO.
« Les autorités Congolaises sont engagées avec nous. Nous sommes ici, c’est avec l’accord et le consentement du gouvernement Congolais. Ce n’est pas parce qu’il décide d’adopter une méthode un peu différente de travailler avec un partenaire sûr, sur une menace identifiée et commune que ça veut dire que tout ce qui a été fait avec la MONUSCO est discrédité. Je vous rappelle qu’on travaille au nord de l’Ituri avec des situations difficiles. Nous avons des dizaines de millions de congolais qui vivent sous notre protection », a-t-il déclaré.
À en croire Matthias Gillman, la MONUSCO souhaite une « bonne » coordination des opérations menées conjointement par les forces armées Congolaises et Ougandaises.
« La RDC et l’Ouganda ont décidé depuis plusieurs années de développer leur partenariat de renseignements, de partager des informations. Ils ont décidé d’intensifier leur coopération opérationnelle selon leurs prérogatives. Nous, ce que nous disons, simplement qu’il faudrait qu’il y ait une bonne coordination dans le bien des opérations. La présence de la MONUSCO sera là. Il est important que les actions soient coordonnées, à la fois pour la qualité et l’efficacité des opérations et évidemment pour la sécurité de tous les acteurs impliqués », a ajouté le porte-parole de la MONUSCO.
Pour lutter contre les ADF dans l’Est, la RDC a décidé de mutualiser les renseignements avec l’Ouganda. Depuis mardi 30 novembre, l’armée Ougandaise procède à des frappes aériennes sur des positions des ADF en RDC.
Jaël Moloway
