Le commandant du Service National, le général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, a indiqué à la presse, lundi 22 novembre dernier, que l’accompagnement par son service, de la gratuité de l’enseignement, grâce aux anciens Kuluna qui peuvent produire 1000 bancs par mois, est possible.
« Notre objectif immédiat, c’est qu’avec ces jeunes, pendant qu’ils sont en formation, ils sont capables de produire 1000 bancs scolaires par mois seulement avec le 1er bataillon, pas avec l’ensemble du régiment qui est en formation », a déclaré le général Jean-Pierre Kasongo Kabwik.
Et de poursuivre : « Si nous arrivons à faire 2 gonds, 1000 bancs le matin et 1000 bancs le soir, nous sommes en mesure de scolariser 6000 élèves, le mois. »
En outre, l’objectif immédiat du Service National, à l’en croire, est la construction avec les bâtisseurs de Kaniama Kasese des écoles et la scolarisation de près de 4 millions d’élèves à travers une projection de 10 ans.
« L’objectif, c’est qu’avec un bataillon, nous puissions construire 50 salles de classes de 50 élèves par année… Maintenant, faîtes les calculs, nous avons 4 bataillons. Donc, par année, nous serons en mesure de scolariser 200.000 élèves (au rythme d’un travail en deux gonds, ndlr). Imaginez maintenant, nous dupliquons cette expérience qui est au centre pilote Laurent-Désiré Kabila, dans chaque province, avec ne fusse qu’un bataillon des bâtisseurs. Quand vous multipliez ça sur 10 ans, nous serons en mesure de scolariser, plus ou moins 2 à 4 millions d’élèves juste avec les bâtisseurs. Vous voyez que ce pays peut aller de l’avant, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Jean-Pierre Kasongo Kabwik s’est fixé des objectifs à court terme afin que ces ex-bandits de grand chemin contribuent à la gratuité de l’enseignement de base.
« Dans l’immédiat, nous voulons que d’ici la prochaine rentrée scolaire 2022-2023, que le Service National avec ses bâtisseurs dans la contrée et ailleurs, soit en mesure de scolariser pas moins de 50.000 élèves. Construire les écoles, on met les meubles, les élèves entrent. Nous l’avons dit, ces jeunes n’étaient pas venus en prison. Ils sont venus pour être réinsérés et être utiles à la société. », a-t-il précisé.
Pour le commandant du Service National, cette production, sur le plan scolaire, vient en appui à un projet initié par le gouvernement congolais.
Pour rappel, des centaines de Kuluna ont été acheminés à Kaniama Kasese, dans la province du Haut Lomami. Après plus d’une année de formation et grâce, notamment à l’encadrément du général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, ces désormais ex Kuluna sont aujourd’hui devenus des bâtisseurs de la République avec des formations variées en agriculture, menuiserie, la mécanique et autres.
Yannick Ekutshu