À travers une déclaration signée par le collège des étudiants du Sud-Kivu et dont une copie est parvenue à Actu30.cd, ce mercredi 6 janvier, des étudiants de cette partie du pays s’insurgent contre la suspension des enseignements de l’année académique 2019-2020 et le report de la rentrée académique 2020-2021.
Ces étudiants accusent le Comité Multisectoriel de riposte contre la Covid-19 de n’avoir pas été en mesure de gérer cette pandémie en RD-Congo en agissant avec tâtonnement.
En conséquence, ils exigent la reprise des activités académiques d’ici le 11 janvier prochain. À défaut de cela, ces étudiants annoncent des actions de grande envergure.
« Nous exigeons la reprise dans un bref délai des activités académiques et au plus tard, ce lundi 11 janvier 2021, la démission du Comité multisectoriel de lutte contre la Covid-19 qui ne sait pas contextualiser la lutte contre cette dernière et qui agit par tâtonnements ; la décentralisation de la gestion de la fameuse Covid-19 afin de gérer la pandémie selon le contexte de chaque province selon qu’elle est ou pas contaminée.», peut-on lire dans leur déclaration.
En outre, ils disent fustiger et désapprouver les décisions « innoportunes » et « suicidaires » prises par les autorités qui « détruisent à fond le secteur éducatif ». « Le secteur éducatif est sacré, il nous paraît impossible de comprendre le paradoxe politique selon lequel des marchés qui occasionnent des rassemblements des dizaines de milliers des personnes sans aucune mesure barrière, des bistrots, des bars et d’autres secteurs sont opérationnels alors que notre éducation est absorbée par des retombées politiques (…) », poursuivent-ils.
Ce dimanche 3 janvier 2020, rappellent-ils, plus de 300 députés ont été réunis avec le chef de l’État et consécutivement une session extraordinaire de l’Assemblée nationale a débuté ses assises ce mardi 5 janvier 2020.
Ces étudiants, par ailleurs, mettent en garde les autorités contre les actions de grande envergure qui vont suivre si, une fois, leurs revendications ne trouvent pas gain de cause.
Pour rappel, le président de la République, Félix Tshisekedi avait mis en place plusieurs mesures pour lutter contre la propagation de la deuxième vague du coronavirus en République Démocratique du Congo. Il s’agit notamment de la suspension des enseignements et de l’instauration d’un couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin à travers le pays.
Fidèle Kitsa et Joseph Mwema
