Un mort et plusieurs maisons incendiées. C’est le bilan d’un affrontement entre deux groupes de miliciens Maï-Maï dans le village Mombese situé dans le secteur de Bangubangu à Salamabila, au sud de la province du Maniema.
Selon le député provincial Kamwanga Badisungu Thierry qui a livré l’information à la presse jeudi 3 juin 2021, les faits se sont produits dans l’avant-midi de la journée de mercredi 2 juin dernier.
« Cet affrontement s’est passé entre le groupe des Maï-Maï fidèles à monsieur Faujour, venus du groupement de Bahombo contre ceux qui sont fidèles à monsieur Wandombe, oeuvrant dans le secteur de Bahemba. Le bilan de cet affrontement fait état de plusieurs maisons incendiées, une maman tuée par balle selon les informations en notre possession, et toute la population de ce village se retrouve actuellement dans la brousse fouillant les exactions de ces miliciens », a-t-il déclaré, tout en précisant que tous les habitants de ce village et ceux envirronant ont trouvé refuge dans la forêt et sont en ce moment sans assistance.
Il a, par ailleurs, déploré l’inaction des autorités tant provinciales que nationales face à la situation d’insécurité grandissante dans le territoire de Kabambare au sud de la province du Maniema.
« Il n’y a pas trois mois depuis qu’un autre affrontement s’est passé dans le village de Katimpa, nous l’avions présenté, et toutes les autorités étaient saisies de cette information. Cet affrontement aussi avait fait un bilan très lourd, presque tout le village était incendié, la population s’est retrouvée en brousse, presque tous les biens de cette population étaient pillés toujours par des miliciens. Nous avons fait remonter les cris d’alarme, nous avons fait presque toutes les démarches auprès des autorités compétentes, le gouvernement provincial, ainsi que les autorités au niveau national étaient saisies ou informées d’une manière ou d’une autre par rapport à ce dégât là, mais on a enregistré aucune assistance humanitaire « , a-t-il déploré.
Il sied de rappeler que depuis 2016, le sud de la province du Maniema est en proie à l’insécurité causée au départ par la milice Malaïka, un groupe armé constitué des communautés locales qui ont pris les armes pour protester contre le non-respect du cahier des charges par la société canadienne d’exploitation d’Or BANRO. Depuis le décès de leur leader, le chef de guerre le Cheik Hassan Uzaifa Mitende, plusieurs factions sont nées et des affrontements sont fréquents dans la zone.
Prince Mwembo/Maniema